Catherine May Atlani, danseuse, chorégraphe, musicienne et dessinatrice à l’encre de Chine, très engagée dans les mouvements féministes, pionnière de la danse contemporaine, crée sa cie les Ballets de la cité en 1969 à Paris.
Formée chez Irène Popard puis aux États-Unis, elle vit les débuts de la décentralisation en choisissant de s’installer à Rouen en 1975. Elle ouvre le Moulin du Robec, lieu de fabrique, à Darnétal en 1978. Dans les années 80, elle crée le Café de la Danse à Paris
Sa fille Elise Vigier, actrice et metteure en scène a imaginé avec Gisèle Gréau et Odile Azagury (deux danseuses des Ballets de la Cité) un spectacle hommage associant danse, textes, images et films d’archives.
Élise lit, dit et raconte pendant que Gisèle et Odile dansent. Ensemble, dans un dialogue entre le geste, le mot et l’image, elles dressent le portrait de Catherine May Atlani. Pendant 10 ans, au sein des Ballets de la Cité en Normandie dans les années 70, sa vie a été faite d’invention, de prises de risque et d’une approche de la danse au cœur des luttes féministes. Sur scène, sa fille Élise Vigier lui rend hommage en mettant en voix les textes de ses cahiers de création, interviews et revues, ponctuant son récit d’archives filmées et de photos d’époque. Un spectacle pour (re)découvrir une artiste avant-gardiste, exploratrice inlassable des libertés, qu’elles soient celles du corps ou de la création.