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Et j’en suis là de mes rêveries

© Erwan Dean

d’après Rabalaïre d’Alain Guiraudie Mise en scène Maurin Ollès

Depuis maintenant trente ans, le cinéaste Alain Guiraudie crée une œuvre totalement singulière, dans laquelle se mêlent son attachement à son Sud-Ouest natal, la question du désir et de l’homosexualité, l’amour des classes populaires, l’humour et le goût des chemins de traverse. En 2021, il publie son second roman, "Rabalaïre" - qui signifie traîner, aller ici et là en occitan - somme foisonnante dans laquelle on reconnaît ses motifs. C’est celui-ci dont a décidé de s’emparer Maurin Ollès, grand admirateur du réalisateur. Il a proposé à Pierre Maillet, qui l’avait mis en scène dans "Letzlove Portrait(s) Foucault", de partager cette aventure.

La rencontre entre Pierre Maillet et l’univers de Guiraudie semble évidente tant les deux hommes partagent de points communs. L’acteur incarne Jacques, au chômage, qui aime surtout faire du vélo et passer du temps dans le petit village de Gogueluz, tandis que Maurin Ollès interprète tous les autres personnages. Entre polar (deux meurtres se glissent au cœur de l’intrigue), fable érotique et comédie, ils livrent une pièce poétique et crue, décalée et incarnée, qui fait, à son tour, la part belle au cinéma.
par Laure Dautzenberg

Présentation

Par Maurin OLLÈS, acteur & metteur en scène

Au départ, il y a le film l’inconnu du lac d’Alain Guiraudie que je découvre un peu par hasard. Je trouve le film rare et d’une poésie infinie. En regardant une bonne partie de la filmographie de Guiraudie ensuite, je reconnais les motifs qui lui sont propres : les répliques pleines d’humour, la précision de l’écriture, la direction des acteur.ices étonnamment théâtrale, les personnages aux accents de l’Aveyron en perpétuels questionnements sur leurs désirs, se répondant d’un film à l’autre. Se dévoile alors un cinéma empreint de lutte des classes et de marxisme, où il est question du monde du travail, d’argent, de sexualité, et toujours d’amour.

Puis je découvre son roman, Rabalaïre, un mot occitan qui signifie « vagabond ». On y suit l’histoire de Jacques qui est au chômage, ne milite plus et ne sait plus quoi faire de sa vie. Ses maigres économies ne lui permettent pas de se projeter bien loin, il fait donc des allers retours entre Bellegarde où il réside (ville inventée, sorte de sous-préfecture aveyronnaise) et Clermont-Ferrand. Mais il n’est pas pressé, ce qu’il aime surtout, c’est passer du temps dans le petit village de Gogueluz, un endroit où le nouveau monde ne semble pas avoir posé ses valises.

Distribution

d’après Rabalaïre d’Alain Guiraudie

Mise en scène Maurin Ollès
Avec Pierre Maillet, Maurin Ollès
Participation en images de Ferdinand Garceau, Jean-François Lapalus, Julien Villa
Ecriture et adaptation Ferdinand Garceau, Pierre Maillet, Maurin Ollès

production et assistanat réalisation Julie Lapalus
dramaturgie et script Ferdinand Garceau
scénographie et costumes Zouzou Leyens
lumière et régie générale Bruno Marsol
son Manon Amor
Diffusion & regard extérieur Aurélia Marin

Construction Marc De Frise
Stage maquette Yuna Choï
Image Lucas Palen
Assistanat caméra Micaela Albanese
Montage image Mehdi Rondeleux
Prise de son Arnold Zeilig
Perche Paul Guilloteau
Montage son et mixage Tiphaine Depret
Décors et accessoires Nissa Abaoui
Régie Mélaine Jonckeau
Etalonnage Erwan Dean
Musique originale et cuisine Bédis Tir
musique générique de fin Simon Averous

Presse

Car plaisir il y a, ô combien, dans ce spectacle qui musarde dans l’univers guiraudien, lequel stipule que les voies du désir sont impénétrables et doivent être amoureusement accueillies comme telles, en toute liberté, comme son héros sur les petites routes de l’Aveyron (…)
Le Monde par Fabienne Darge (02.04.25)

Ce spectacle boosté à la Brigoule, l’élixir local, inventif avec trois bouts de ficelle nous enchante, sa liberté par temps d’intégrisme de tous bords fait du bien. Il célèbre l’amour des corps, des autres, de la langue, de ces gens dont on ne parle jamais, des gros, des vieux, des culs terreux, des moches, avec beaucoup d’humilité et un vrai partage vers le public. Un bijou à ne pas rater au théâtre Bastille !
Un Fauteuil pour l’Orchestre par Sylvie Boursier (03.04.25)

Maurin Ollès et Pierre Maillet s’emparent de l’atmosphère fantastique du récit qui naît de ce glissement progressif, d’une narration hyperréaliste qui, toujours sur le fil, bascule imperceptiblement dans l’étrange. Avec une subtilité et une intelligence réjouissante, Maurin Ollès et Pierre Maillet déploient toute la théâtralité de l’univers si particulier d’Alain Guiraudie et donnent corps à ses personnages décalés, sans filtre, et si profondément humains.
Arts Mouvants par Sophie Trommelen (31.03.25)

Créé en octobre 2024 à la Comédie de Colmar, ce spectacle – que l’on a pu voir tout récemment au Théâtre Sorano à Toulouse – offre une traduction scénique ô combien stimulante de l’univers filmique et romanesque d’Alain Guiraudie, sans équivalent dans le paysage artistique français contemporain.
Les Inrockuptibles par Jérômes Provençal (01.04.25)

Un « Jacques a dit » scénique : instants de maîtrise perdue et plaisir pour le public qui en redemande, tant Pierre Maillet est un acteur heureux, facétieux, espiègle, railleur et drôle, contant à la salle son être-là au monde avec un étonnement qu’il goûte en poète – ouverture et humilité.
Hotello par Véronique Hotte (01.04.25)

Production

Production Cie La Crapule
Coproductions et soutiens
Parmi les Lucioles Les gens déraisonnables, la Comédie de Colmar - CDN, Réseau Puissance 4, Les Célestins - Lyon , Théâtre de La Bastille - Paris

Soutien à résidence Maisons Mainou - Genève, la Chartreuse - Villeneuve lez Avignon Centre national des écritures du spectacle

Agenda

Du 20 au 21 janvier
Du 26 au 27 mars
Du 31 mars au 11 avril

Contact

Aurélia Marin

Collaboratrice artistique Les gens déraisonnables

T. +33 (0)6 79 73 18 53
aurelia.marin mailo.com


Galerie