Texte de Leslie Kaplan (éditions POL)
Extraits de textes de Rodrigo Garcia "Vous êtes tous des fils de pute", "After sun", "Notes de cuisine" (éditions Les Solitaires Intempestifs)
Conception et jeu Elise Vigier & Frédérique Loliée
"Deux femmes sur scène, debout, assises, courant, s’arrêtant, en tas, en vrac, en sac, parlent, se parlent, énumèrent, légifèrent, s’interrogent, se demandent, nous demandent, se jugent, se jaugent : mais c’est quoi ? c’est vous, c’est nous, c’est depuis longtemps, c’est ici et maintenant.
Deux femmes, mais “femme” n’est pas une catégorie ni un genre, c’est un point d’appui, concret, matériel, pour faire passer, faire circuler, des mots, des objets, des questions, des émotions. Ce qui circule, c’est l’abondance, tout ce surplus de la société, tout ce qu’on consomme, nourriture, sexe, spectacle, ce qu’on mange, ce qu’on se met, dans la tête, sur le corps, tous ces mots en trop, toute cette bêtise, toute cette pauvreté, toute cette absence, de quoi, de sens, de but, de liens, de rapports, de sentiments, toute cette présence en creux, tout ce vide qui déborde..."
Leslie Kaplan
La première version de « Duetto » est créée en 2003 sous la forme d’une performance, reprise et retravaillée chaque année lors de festivals en France ou en Italie (Festival Enzimi-Rome, Binari Binari-San Vito al Tagliamento, Festival Corps de textes-Rouen, Festival de Hédé, CDN Valence).
En 2007, LESLIE KAPLAN écrit à partir des thèmes de la performance. Cette collaboration permet la création en 2008 de la cinquième version de "Duetto" : "Duetto5 –Toute ma vie j’ai été une femme" à La Maison de la Poésie à Paris, et la publication chez P.O.L. de l’ensemble des textes sous le titre "Toute ma vie j’ai été une femme".
En 2009, le spectacle est repris à La Maison de la Poésie à Paris et la version italienne (jeu en italien et quelques parties en français avec un surtitrage projeté sur le décor) se joue à Rome au Piccolo Eliseo et à Turin au Teatro Vittoria.
Extraits vidéo
Teaser
Interview de Leslie Kaplan
Conception et jeu
Elise Vigier
Frédérique Loliée
Régie vidéo et caméra plateau : Romain Tanguy
Lumières : Ronan Cahoreau–Gallier
Son : Teddy Degouys
Diapositives : Katya Legendre
Scénographie : Jean-Pierre Giraud
Construction des décors : Patrick Le Joncourt
Aidé de : Jean-Marc Loliée
Production : LES LUCIOLES
LA PRESSE EN A PARLÉ
theatreonline –avril 08 – David Larre
Avec une malice cruelle et un certain sens du désordre, Élise Vigier et Frédérique Loliée se prêtent à cette parole empruntée, qu’elles dynamitent aussi habilement qu’elle se laissent prendre à elle. Scénographie inventive, humour féroce et expression débridée font les atouts de ce spectacle bref et roboratif…
Mouvement.net – 07/05/08 – Gwénaëlle Aupetit
Ces femmes frôlent la crise de nerfs, se reprennent, analysent la situation et les discours qu’on leur prêtent, et finissent par les retourner : l’hystérie n’a rien de féminin, c’est une construction de l’idéologie consumériste…
Le Monde.fr – 11/05/08 – Christian Tortel
Aussitôt les mots percutent et vous décapent. C’est du Kaplan comme on l’aime : bref et tendu comme un fil, vif comme un flux à haute pression, haute précision. Kaplan c’est la haute couture du mot qui claque…
Bibliobs – avril 08 – Odile Quirot
« Toute ma vie j’ai été une femme » est un grand petit texte, grave et ludique. Les vies y circulent, aux côtés des objets, des corps. Et tout tente de s’ajuster. « Je nomme sans fermer sans tuer j’essaye » est la dernière réplique de ce livre, où chaque mot ouvre des abîmes, tant il est « sans bord » : au-dessous, le vivant, mais tous les objets, et les fausses pensées sous lesquelles la société de consommation entend bien l’étouffer…
MM, Froggydelight
[…] deux comédiennes totalement ébouriffantes dont la prestation tient autant de la performance dadaïste, du happening cathartique que de la parodie burlesque et de la subversion poético-trash.
Télérama sortir - mars 2009
C’est ludique, drôle et particulièrement inventif, souvent cocasse, parfois vertigineux. Une savoureuse interrogation légère et pleine de fantaisie sur l’identité féminine, son rapport à la consommation, à l’homme, à la vie et surtout aux mots.
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